CHRONIQUE D’UNE FIN ANNONCÉE
Depuis 2002, lors de la création des nouvelles conditions de travail, les travailleurs ayant « un nouveau statut » sont soumis au processus de Performance Management, un système boiteux mis en place par les patrons avec la complicité de la FEG (CSC BIE) et du syndicat libéral.
Ce système issu donc du fantasme patronal et du management industriel anglo-saxon, avait, pour soi-disant mission, de booster la performance des travailleurs en liant une partie du traitement à la productivité individuelle, individualisant donc le salaire de tout un chacun au passage.
C’est sous couvert de la mise en place des conditions de travail mises au rabais dans notre secteur, que ce processus a vécu jusqu’aujourd’hui et a vraisemblablement fait son temps…
En effet, depuis des années GAZELCO s’insurge, et milite pour la suppression définitive de cette supercherie, totalement arbitraire, qui n’a fait que provoquer frustrations et mise en compétition des travailleurs les uns contre les autres.
L’histoire parle d’elle-même, à l’heure où les patrons du secteur mettaient en place ce système, les grandes multinationals américaines, quant à elles, en sortaient…Constat d’un échec.
Aujourd’hui plus de 15 ans après, et malgré certaines améliorations amenées par la lutte de GAZELCO et par la négociation, les patrons du secteur sont forcés d’admettre que cela ne répond en aucun cas à leurs attentes, que les coûts de gestion liés au processus sont l’antithèse même du but escompté et donc que ce système est mort de sa belle mort…
Bien que GAZELCO ait toujours plaidé pour la négociation collective et solidaire, les autres organisations syndicales veulent, quant à elles, remettre cette compétence à chaque entreprise.
C’est à ce titre, que dans de nombreuses entreprises aujourd’hui, se discute l’aménagement du système.
Le but ultime de GAZELCO reste inchangé, délier le quantitatif du qualitatif, en sortant de la fixation d’objectifs individuels, et en finir avec le salaire individualisé, en augmentant au passage le salaire des travailleurs.
C’est en ce sens que doivent donc s’opérer les négociations en entreprises.
Malheureusement, selon le rapport de force différent ci et là, il est plus ou moins évident d’y arriver.
Et oui, comme toujours, ce sont les masses qui constituent l’élément décisif, c’est-à-dire le rocher sur lequel sera construite toute victoire.
Sans oublier non plus, que certains nouveaux opérateurs du secteur n’ont quant à eux jamais mis en place ce système et appliquent donc encore et toujours le barème minimum sectoriel. Il est donc également primordial pour GAZELCO d’imaginer une solution saine et durable aussi pour ces Camarades.
Romain Wijckmans