LES STATUTS SE CONSTRUISENT PAR LA LUTTE !

L’ancien statut et ses 3 piliers, fleurons des conditions de travail en Belgique, ne se sont pas créés en 1 jour, non ils se sont construits au fil des luttes sociales pendant des décennies.

Petit à petit, il en devient de même pour le nouveau statut…

Les patrons du secteur, prétextant vouloir sauver l’emploi en 2001, dénoncèrent l’ensemble des conventions collectives constituant l’ancien statut existant jusque-là. C’est donc en compressant les salaires de 30 à 40 %, en rabotant la couverture sociale et en décapitant le plan de pension qu’ils mirent sur pied avec la complicité de la CSC de l’époque (la FEG) et de la CGSLB, cet innommable nouveau statut en septembre 2001.

GAZELCO, opposé depuis toujours à ces épouvantables conditions de travail, n’a jamais signé ce statut ! Cependant, forcé de constater l’existence de cette ignominie, GAZELCO se mit en quête de vouloir sans cesse améliorer les conditions des travailleurs engagés depuis 2002.

C’est donc ainsi que, depuis 20 ans, les travailleurs « Nouvelles Conditions de Travail » reprirent le chemin des barricades avec GAZELCO comme figure de proue afin d’améliorer leurs conditions de travail.

Au fil des différentes programmations sociales et par les grèves de 2008 à travers tout le secteur, certaines avancées ont pu être obtenues. Et c’est à nouveau par la lutte que certaines entreprises ont aboli le « Performance Management » et ont revu le barème salarial des travailleurs engagés à partir de 2002.

En effet, après 18 mois de négociations fantomatiques, lors du rude automne 2018, les Camarades de GAZELCO de la centrale nucléaire de Tihange déposèrent un préavis de grève alors que la majorité des unités nucléaires étaient à l’arrêt et que le pays craignait une pénurie d’approvisionnement en électricité durant l’hiver qui approchait. C’est donc par la contrainte mais aussi par crainte que la direction d’Electrabel dû se plier à convenir de la suppression du PM et de l’instauration d’un nouveau barème pour les nouvelles conditions de travail en Electrabel.

6 mois s’écoulèrent quand les Camarades GAZELCO de Direct Energie se mirent au combat et c’est au bout de 2 jours, avec les cadres paniqués aux commandes de la centrale, que la direction capitula et accepta la mise en place d’un nouveau barème créé de toutes pièces par GAZELCO.

Quelques mois après, inspirés par les Camarades d’Electrabel et de Direct Energie, les Camarades GAZELCO d’Ores Montignies, profitant d’une action en cours dans le cadre d’un préavis sectoriel, choisirent de rester en grève dans le but ultime d’aller chercher, eux aussi, l’abolition du PM et la création d’un nouveau barème.

Quelques jours après ils furent rejoints par les Camarades GAZELCO d’autres sites d’Ores, constituant ainsi une lutte à travers toute la Wallonie, et c’est après 14 jours et 14 nuits de lutte que le banc patronal céda et accepta par la force la suppression du système d’évaluation et la mise en place du nouveau barème construit sur mesure toujours par GAZELCO.

Ce n’est pas plus tard que durant la fin janvier 2022, que les Camarades GAZELCO de Sibelga (BNO), forts d’un préavis de grève déposé fin 2021, s’engagèrent eux aussi dans le combat. Le PM étant déjà aboli par convention collective depuis 2019 dans l’entreprise, ils choisirent de revendiquer également les dispositions relatives au « dimanche de garde » obtenues par la lutte en Ores quelques mois plus tôt. C’est après 7 jours et 7 nuits qu’ils remportèrent leur bataille sans aucune concession ni contrepartie.

Même si le chemin est encore long afin que tous les nouveaux statuts du secteur puissent jouir d’une amélioration de leurs conditions salariales, c’est, forts de leur engagement et de leur détermination, que certains ont conquis ces avancées.

Quand les mots ne suffisent pas, le seul syndicalisme qui fonctionne est le syndicalisme de combat !

Celui qui se bat peut perdre, celui qui ne se bat pas, a déjà perdu !

Romain WIJCKMANS Secrétaire fédéral GAZELCO

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